
C’était une deuxième journée très réussie pour la Semaine de la cuisine des Basques à l’Hôtel Donibane.
Aux fourneaux le mardi 4 novembre : le Chef Christophe Grosjean.
Christophe Grosjean est venu avec d’autant plus d’enthousiasme qu’il avait déjà participé à deux des six précédentes éditions et qu’il en avait gardé un grand souvenir.
Entre temps il a décroché une étoile au Château de Brindos, une distinction qui n’a changé en rien son envie d’être de cette fête de la cuisine d’ici.
Christophe Grosjean, de Vesoul à Anglet
Christophe Grosjean est né il y a 39 ans à Vesoul, en Franche-Comté. « Ma grand-mère était agricultrice, dit-il. Sans le savoir alors ça m’a inculqué le goût du produit frais ».
Quant à son entrée en cuisine il le doit au malheur d’une de ses connaissances : un doigt coupé, une place libre et, à 15 ans, il se retrouve à manier les casseroles.
Depuis, la liste des établissements qu’il a fréquenté est impressionnante. De l’apprentissage dans une maison étoilée du Puy-en-Velay « où, dit-il, j’ai appris la rigueur derrière un chef belge, grand saucier et homme formidable ».
Ensuite Courchevel et deux étoiles « Il y avait toujours la rigueur mais en plus j’ai appris le volume et là cela devient difficile à faire » confie Christophe.
Etape suivante : les frères Pourcel à Montpellier. Son équipe est passée de 2 à 3 étoiles.
Puis ce fût le grand voyage : les Etats-Unis, en Californie, cette fois en tant que chef. De deux restaurants. « J’avais la responsabilité de 30 personnes de six nationalités différentes, dit-il. On pouvait aller jusqu’à 2 000 convives lors de banquets ».
Un petit passage dans une auberge plus intimiste à Carmel a précédé son retour en France, à Biarritz où il a rencontré Serge Blanco.
Le Chef qui décrochait les étoiles
Le courant est passé. Et Serge Blanco lui a dit : « décroche-moi l’étoile ».
C’est fait. « J’en suis vraiment fier » ajoute-t-il.
Et loin de lui l’ambition de se mettre à son compte. « N’ouvre jamais de restaurant, tu es trop passionné » lui a dit un ami. Du coup cela lui laisse le temps de se consacrer à des cours de cuisine ou à des actions humanitaires en faveur de la Ligue contre le cancer.
Et il aime l’opération du Donibane. « Il faut rentrer dans des ratios, jouer avec la saison, les produits du pays et relever le défi d’un service de cent personnes en un peu plus d’une heure ».
Pas étonnant qu’il ait choisi la joue de bœuf, le foie gras, le merlu et les … légumes « oubliés » !
Merci Christophe… A l’année prochaine ?
A lire : le programme de la semaine de la cuisine des Basques.
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